Enseignements en licence durant l'année 2017-18

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Last Updated on Friday, 28 September 2018 00:01

 

Platon, République, livre VIII

Pourquoi la cité juste ne peut-elle que se corrompre et comment celle-ci se transforme-t-elle en timocratie, puis ensuite en oligarchie, démocratie et tyrannie ? Ce livre de la République qui succède à la construction utopique de la cité juste en montre la fragilité intrinsèque et analyse les différentes figures de l’injustice telles qu’elles peuvent naître dans les cités existantes. Il cherche à comprendre comment se nouent et se transforment les rapports de pouvoir entre les différents groupes constitutifs de la cité et les valeurs qui la structurent. Parce qu’on ne peut prétendre réellement penser la justice sans analyser les différentes manifestations de l’injustice, aussi bien dans les cités que chez les individus, et malgré ses partis pris, Platon nous livre dans son ouvrage des analyses saisissantes.

Il ne s’agit pas d’un cours d’apprentissage de la langue grecque destinés aux débutants mais à des étudiants qui ont, dans l’idéal, bénéficié d’au moins de deux années d’apprentissage du grec ancien. Le texte grec qui fera l’objet de traduction sera distribué au début du semestre.

Semestre 1, Mardi 9h00-11h00, Université Paris-Sorbonne, Sorbonne, salle F 050

 


 

Porphyre, Isagoge

 

Qu’est-ce qui distingue les termes : genre, différence, espèce, accident et propre ? Qu’elle est, en général le statut ontologique des termes universels ? Cet ouvrage introductif aux Catégories d’Aristote, lecture néoplatonicienne de l’ouvrage aristotélicien qui en systématise le vocabulaire, deviendra un des fondements de la logique médiévale et sera, en particulier, à l’origine de la querelle des universaux. L’accent sera porté sur la traduction pendant les séances de passages de l’Isagogè de Porphyre (dont le texte sera distribué au début du semestre), de sorte que la participation à ce TD implique que les bases de la langue grecque soient déjà acquises.

 

Porphyre, Isagoge, éd. et trad. A. de Libera-A.-Ph. Segonds, Paris, Vrin, 1998.

 

Porphyre. Isagoge, trad. J. Tricot, Paris, Vrin , 1947.

Semestre 2, lundi 10h00-12h00, Université Paris-Sorbonne, salle à déterminer

 


 

Gorgias, Platon

Ce TPLE de grec sera consacré à la traduction de passages choisis du Gorgias de Platon et à leur commentaire philosophique. Nous utiliserons par commodité à l'édition bilingue des Belles Lettres, tout en confrontant les différents états du texte et les traductions existantes. La longueur des textes à étudier sera adaptée au niveau de licence des étudiants. Des éléments plus détaillés de bibliographie seront communiqués au fil des séances.

Semestre 1, mercredi, 16h-18h, Université Paris 1- Panthéon Sorbonne, Sorbonne, salle D629

 


Lecture du Sophiste de Platon 

 

Semestre 2, mardi 14h00-15h30 salle F 366

Université Paris-Sorbonne, Sorbonne, salle F 366

 


 

Platon : l’image, l’être, la pensée.Questions d’ontologie, de noétique et de cosmologie dans le Sophiste et le Timée

 Seront abordés principalement ces deux dialogues platoniciens en resserrant l’analyse sur la spécificité de l’ontologie (métaphysique) platonicienne. Pour le Sophiste, il s’agira de définir l’être et les usages du langage et de l’image à cet égard, d’analyser la division des genres de l’être et de la production des images, d’aborder la question du dualisme à partir de la confrontation entre « matérialistes » et « idéalistes » (/« amis des formes ») et, enfin, de chercher à définir les rapports de prééminence entre « être », « un » et « tout ». Des développements de ces questions seront illustrés à l’aide de passages apparentés empruntés à d’autres dialogues de Platon (Théétète, Philèbe, République, Phédon) et par des mises en parallèle de l’approche platonicienne avec certains passages critiques d’Aristote (principalement de la Métaphysique). Si le temps le permet, nous étudierons aussi des prolongements et des reprises de ces questions chez Plotin et chez Porphyre. Pour le Timée, il sera principalement question de l’intellect et de l’intellection, et cette partie finale de la cosmologie du Timée consacrée à l’âme intellective sera mise en parallèle avec certains passages des chap. 7-10 de Métaphysique Lambda.

Semestre 1, jeudi, 8h-11h, Université Paris 1- Panthéon Sorbonne, Sorbonne, salle Halbwachs

 


 

Histoire de la logique antique et médiévale

 Quelles sont les conceptions de la logique durant l’antiquité ? La logique est-elle un outil ou une partie de la philosophie ? et comment la logique se développe-t-elle durant la période médiévale ? Telles sont les questions qui seront traitées durant ce cours visant tout d’abord à examiner la naissance de la logique avec Aristote et à analyser sa conception de l’analytique et de la dialectique, puis à étudier la manière dont les stoïciens ont développé leur logique dans leur dialogue avec les mégariques. Cette naissance de la logique est indissociable de l’histoire d’un corpus, celui de l’Organon d’Aristote. Nous examinerons, d’une part, la manière dont s’est constituée la tradition de l’Organon durant l’antiquité au travers notamment des commentaires grecs de l’Organon, mais aussi de ses traductions et commentaire latins, Boèce jouant un rôle majeur dans la transmission de ce corpus au Moyen-Âge ; et, d’autre part, la manière dont la distinction entre réalisme et nominalisme a engendré deux conceptions de la logique : d’un côté, celle, inspirée d’Aristote, qui intègre la logique à un système philosophico-théologique, à la manière de Thomas d’Aquin, de l’autre, celle, initiée par Guillaume d’Occkham, qui considère la logique comme une discipline autonome, fondée sur l’expression linguistique, développée notamment par Jean Buridan et Albert de Saxe.

Semestre 1, lundi 11h-13h, Université Panthéon Sorbonne, centre Pierre Mendès France, B1408

 


Atelier dialectique

Le dialogue tel que le pratiquait Socrate dans les dialogues socratiques de Platon nous fascine par son caractère exceptionnel. Il reflète cependant une pratique intellectuelle répandue à son époque, qui sera reprise par ses successeurs, et dont Aristote va répertorier les règles. Les Topiques d’Aristote, se présentent, en effet, comme un manuel d’exercices d’argumentation indispensables à la formation du philosophe. Il débouche au livre VIII sur l’énoncé des règles de l’entretien dialectique, lequel reprend la plupart de celles que Socrate imposait à ses interlocuteurs, à la différence qu’elles ne sont appliquées qu’à titre d’entraînement intellectuel.

 

Nous proposons, dans le cadre de cet atelier, d’effectuer ensemble les exercices qu’Aristote a élaborés (recherche d’arguments, repérage de leurs différents types, mise en œuvre de stratégies visant à réfuter le partenaire), afin de parvenir à des échanges dialectiques dans le respect des règles de la joute argumentative telle qu’elle se déroulait dans l’Antiquité. Cependant, les problèmes sur lesquels nous nous entrainerons pourront être des questions contemporaines, puisque Aristote recommande de s’appuyer sur les opinions communément reçues.

 

Déroulement d’une séance type (séances de 2h) :

 

Première partie : étude d’un passage des Topiques d’Aristote.

 

Exercices de mise en pratique des instructions aristotéliciennes : ceux-ci pourront prendre diverses formes, écrits, oraux, individuels ou en groupe, le principe étant qu’il y en aura au moins un par séance.

 

 

 

Éléments de bibliographie :

 

Aristote, Topiques

 

Pelletier, Y., La dialectique aristotélicienne, Les principes clés des Topiques, Montréal: Bellarmin, 1991.

Semestre 1, mardi 17h00-19h00, Université Paris-Sorbonne, Clignancourt, salle 405

 


La nature : de l’animal divin à la planète en sursis

Initiation aux différentes étapes de la représentation philosophique de la nature jusqu’aux grands courants écologiques contemporains.

Semestre 2, mardi 17h00-19h00, Université Paris-Sorbonne, Clignancourt, salle à préciser

 

 


 

Les figures du bien chez Aristote

 

Comment expliquer que, malgré la présence de la contingence et du désordre et l’absence d’un Dieu providentiel, tout tende, pour Aristote, à la réalisation du meilleur ? En effet, contrairement à Platon, la diversité des biens ne peut pas se ramener, pour lui, à une essence unique, néanmoins tous les aspects du réel sont ordonnés à la réalisation d’une fin, laquelle permet de définir le bien de la chose considérée. Ce cours examinera les différentes formes que prend le bien dans la philosophie d’Aristote, afin de voir comment elles s’articulent entre elles et à sa compréhension de l’être. Tout d’abord le bien intentionnel, fin ultime de l’action humaine, à savoir bonheur ; comment se définit-il ? Quelles sont ses conditions de réalisation ? Comment s’articule-t-il au bien commun, celui de la cité dont la fin est non pas vivre, mais « bien vivre » ? Mais au delà du bien objet de la volonté, il faudra s’intéresser au bien poursuivi spontanément par tous les êtres naturels. Comment parvenir à démontrer l’existence d’une finalité dans la nature ? Et enfin quel est le rôle qu’Aristote fait jouer au premier moteur dans celle-ci ?

 

Ce parcours traversant la morale, la politique, la physique et la métaphysique d’Aristote, s’appuiera sur un recueil de textes disponible en début de semestre.

 

Eléments de bibliographie :

 

Textes : Aristote, Éhique à Nicomaque, Éhique à Eudème, Politique I, Physique II, Métaphysique ? (5) et ? (11)

 

Ouvrages généraux d’introduction :

 

R. Bodéüs, Aristote. Une philosophie en quête de savoir, Paris, Vrin, 2002.

 

M. Crubellier-P. Pellegrin, Aristote. Le philosophe et les savoirs, Paris, Seuil, 2002.

 

M. Crubellier, E. Berti, Lire Aristote, Paris, PUF (Quadrige), 2016.

 

?P.-M. Morel, Aristote, Paris, 2005.

 

D. Ross, Aristote [1923], trad. française, Paris aux éditions Payot (1930) et Vrin.

Semestre 2, lundi 16h00-18h00, Université Paris-Sorbonne, Clignancourt, salle à préciser

 

 


 

L'amitié

Ce cours a pour objectif d’introduire à la philosophie ancienne par l’étude d’une notion qui se trouve être révélatrice du monde dans lequel évoluent les philosophes de l’Antiquité : l’amitié. Loin de se réduire à une simple relation intersubjective et à une affinité particulière, comme nous l’entendons à présent, cette notion joue, dans la pensée antique, un rôle de première importance : rôle cosmique, pédagogique, social et politique.

Le cours magistral sera l’occasion de présenter de manière synthétique les différents aspects et enjeux de la notion d’amitié, tels qu’ils sont mis en œuvre chez les penseurs antiques, des présocratiques à Sénèque. Nous verrons en particulier en quoi l’amitié se distingue, dans sa définition comme dans ses fonctions, de l’amour. Nous interrogerons également le fondement et l’origine de l’amitié en affrontant la question suivante : l’amitié n’est-elle que le masque de l’amour de soi ?

Le TD portera sur une thématique plus générale :“Le rôle social et politique de la philia”. Il s’agira d’examiner en particulier la figure du sage, entre autarcie et engagement politique.

 

Œuvres au programme

Platon, Lysis, trad. Dorion, GF Flammarion, 2004 ; Le Banquet, trad. Brisson, GF Flammarion 1998 ; Phèdre, trad. Brisson, GF Flammarion, 1992

Aristote, Éthique à Nicomaque, livres VIII et IX, trad. Tricot, Vrin, 1967.

Cicéron, L’amitié, trad. Combès, Belles Lettres, classiques en poche, 2002.

Épicure, Lettre à Ménécée, trad. Morel, GF Flammarion 2009.

 Sénèque, Lettres à Lucilius, lettre IX, trad. Jourdan-Gueyer, GF Flammarion, 1992.

Semestre 1, Mercredi 8h20-10h20, 10h30-12h30,Université Paris  Nanterre, salle L206.